Voyager de façon responsable et durable

L'insularité, un voyage quotidien dans une carte postale

Îles de la Madeleine, dune, sable, mer, coucher de soleil, foin de dune

Tout était en place pour que je revienne m'établir sur ce bout de terre flottant au coeur du golfe du Saint-Laurent. Ce sont des voyages, des études et des rencontres qui m'ont finalement fait amarrer sur cet archipel où j'ai passé mon enfance.

Disons-le ainsi : les Îles de la Madeleine, je ne les ai jamais vraiment quittées, et elles, ne quittent jamais vraiment les insulaires. Aujourd'hui, à 29 ans, bien ancré dans le village de l'Étang-du-Nord, les Îles sont pour moi à la fois un milieu de vie exceptionnel et un terrain de jeu infini. En voici les trois principales raisons.

Vivre dans une carte postale 

Vivre dans une carte postale, c'est particulier. À vrai dire, on ne s'y habitue jamais vraiment ! Aux Îles, dame nature nous joue des tours et donne le ton à mon quotidien insulaire. Chaque matin, regarder les vents pour savoir quelles fenêtres ouvrir et surtout lesquelles garder closes. Chaque jour, lire l'heure des marées. Chaque mois, constater le changement d'une saison. Chaque année, redécouvrir les falaises de grès rouge sculptées par la mer. Entre vous et moi, il y quelque chose de préoccupant dans le phénomène de l'érosion, mais aussi de quoi de véritablement beau et de saisissant dans cette construction continue de nouveaux paysages. Quant à la mer, je préfère flotter dessus en hiver. En kayak, entre les morceaux de glace, glisser, sous la lumière de mars, entre les débarris, ces morceaux de Golfe qui dérivent tels de petits icebergs.

Îles de la Madeleine, falaise de grès rouge, débarris, glaces, mer

Voyager au quotidien 

Au fil du temps, j'ai choisi de voir ma vie aux Îles comme une occasion de voyager au quotidien. En tant que Madelinot, je me considère aussi comme un touriste. Je suis de ces nombreuses personnes d'ici qui profitent de l'archipel en toute saison et qui revisitent un territoire toujours de plus en plus surprenant et changeant. Par ailleurs, le quotidien insulaire est un perpétuel voyage puisqu'il appelle constamment à inventer des manières de faire et à entreprendre de nouvelles aventures, aussi simples soient-elles. Bref, un voyage à l'échelle insulaire peut se faire entre la maison et son jardin, entre les sillons et l'église ou quelque part entre le port et le café...

Déchiffrer ce qu'implique l'insularité 

Enfin, depuis mon retour aux Îles, je tente à ma façon de déchiffrer ce qu'implique l'insularité. Ici, la réalité teinte concrètement nos personnalités. Celles-ci sont colorées, parfois imprévisibles, laborieuses à apprivoiser, mais fondamentalement attachantes. Vivre sur un territoire aux frontières bien définies n'est pas sans conséquence. C'est vrai que l'omniprésence de la mer amène parfois un caractère contraignant, mais celle-ci elle permet de me recentrer sur ce qui m'est important, lire ici la qualité de : la vie, des relations humaines, de l'environnement naturel et du temps passé avec mes proches.

Poser, il y a trois ans, une ancre aux Îles de la Madeleine n'était certainement pas le fruit du hasard. Partager, ici maintenant, une encre ilienne est assurément une route vers quelque part. Voici donc une invitation à m'accompagner dans nos drôles de cartes postales, dans la simplicité de mes voyages quotidiens et dans notre surprenante réalité insulaire.

 

Par Jean-Étienne Solomon

En tant que Madelinot, je suis de ces nombreuses personnes d'ici qui profitent de l'archipel en toute saison et qui revisitent un territoire toujours de plus en plus surprenant et changeant.

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